Lire ou Jouir, il faut choisir 






Cette session de jeunes femmes qui lisent tandis qu'un vibromasseur en action dans leur bonbonnière les mène à l'orgasme montre qu'il n'est manifestement pas possible de lire en en subissant les sensations. Comme quoi la lecture doit vraiment être un plaisir.

Les cognitivistes ont en effet démontré que si deux d'objets produisent le même résultat, c'est qu'ils appartiennent à la même classe. Risquerais-je le sophisme : si le jouir exclut le lire, c'est que le jouir et le lire renvoient à la même catégorie; ici, celle du ravissement.

Le jouir exclut le lire apparemment; mais la réciproque est-elle vraie? Lire peut-il mener à la jouissance? En d'autres termes: et si ça marchait sans vibromasseur, simplement avec le (fort) pouvoir évocateur des mots? Je parie que oui;

Ça tombe bien: c'est le thème de mon dernier livre, "L'immarcessible Fugacité de l'Etreinte" (LIFE), en recherche d'éditeur.